Exemple : étant petite quand la maitresse passait derrière mon banc, je perdais toutes mes facultés, j’avais l’impression qu’elle lisait dans mes pensées …
et 40 ans plus tard lors d’une formation c’est avec stupeur que je me suis rendu compte que j’étais dans la même émotion d’impuissance quand le formateur arrivait derrière moi lors d’un exercice !
2e Exemple : il suffit qu’on me mette au défi d’entreprendre quelque chose, pour qu’irrésistiblement je m’active pour prouver le contraire .
Ces 2 exemples aux antipodes l’un de l’autre ont en réalité la même structure… « LA CAUSE à EFFET » .
Si quelque chose est présent : la chose qui y est associée s’enclenche automatiquement , indépendamment de ma volonté ou de ma conscience.
Je suppose que vous aussi êtes dirigé par des mécanismes semblables…alors si c’est le cas et qu’il vous prenait l’envie de vous en débarrasser : ce qui suit est pour vous.
Certains systèmes familiaux fonctionnent comme cela tout le temps
– si tu ne termines pas ton assiette de légumes, tu n’auras pas de dessert.
– si tu es sage, tu auras une poupée.
Que la finalité soit une punition ou une récompense: le mécanisme de la « cause à effet » est actif.
On déclenche X pour provoquer Y.
Donc : si X est présent : Y va arriver sous peu.
Donc : si Y est manifesté : c’est que X est présent même inconsciemment.
Les 2 actions ont l’habitude de vivre ensemble et ne peuvent se passer l’une de l’autre…et c’est cela qui nous coince !
Ce conditionnement comportemental nous suit tout au long de notre vie …
Tout au long de sa vie, le sujet va « vider son assiette » même s’il n’a plus faim…même si socialement, dans certaines cultures ce n’est pas correct !
Idem, toute sa vie il se forcera à être « sage » pour éviter de se culpabiliser ! et pour espérer recevoir la Reconnaissance tant attendue.
Ce conditionnement va installer 2 croyances rigides inconscientes :
Primo : croyance que la CAUSE nous échappe, qu’elle est en dehors de nous , donc nous n’avons aucun contrôle sur cette cause et de plus elle n’est pas toujours consciente !
Cette vision erronée de la réalité est très appauvrissante, parce que cela nous prive de liberté de choix….on fait toujours plus de la même chose.
Notre vie dépend alors de notre environnement : c’est à dire des autres et des situations.
Secondo : croyance que nous perdons le contrôle sur l’intensité des émotions provoquées par cela …ou dit plus simplement , nous risquons de péter les plombs face au plus anodin déclencheur de Cause…et chose encore plus grave …cela pourrait nous inciter à croire que nous ne sommes plus responsables de nos actes…
Ex : je l’ai tué parce que je ne pouvais plus supporter de le voir avec cette fille .
Ex : et là je lui ai cassé la figure : c’est normal il me regardait !
Que faire , pour sortir d’un tel nœud ?
Il suffit parfois de deux ou trois questions bien posées pour couper le lien qui soude la cause à l’effet.
Question 1 : en quoi est-ce que : « le fait qu’on te regarde te pousse à la violence » ?
Cette question va permettre à la personne de reprendre conscience de ses responsabilités face à l’événement.
Question 2 : te souviens-tu d’avoir été regardé et d’être resté calme ?
Question 3 : te souviens-tu d’avoir été violent, alors qu’on ne te regardait pas ?
Ces 2 questions vont permettre de casser le lien qui unissait les deux mots « cause et effet » .
Le but final de ces questions est de permettre à la personne intéressée que : quelle que soit l’attitude de l’autre, et quel que soit le sentiment qu’elle éprouve face à cette attitude…elle est responsable de ses réactions, ainsi que de ce qu’elle vit à l’intérieur d’elle-même.
Chacun de nous est le PROPRIÉTAIRE de ses émotions et de ses comportements.
Si maintenant vous vous positionnez de l’autre côté du mécanisme…
c’est-à-dire que vous vous définissez comme étant la victime d’une personne boulonnée par une Cause à Effet …alors l’application qui suit est faite pour vous .
Déjà je vous communique le schéma technique de cette application.
Il est important de bien comprendre la fonction des espaces imaginés au sol .
Pourquoi définir des espaces au sol : pour obliger notre conscient à ne jouer qu’un seul rôle à la foi.
Je suis tentée de comparer les espaces au sol à un vêtement…
je suis convaincue de ne rien vous apprendre en disant que vous n’êtes pas la même personne quand vous portez une tenue de soirée, de fêtes ou de mariage…et un vêtement de travail !
Vous n’êtes pas la même personne en costume 3 pièces que celle qui est en maillot de bain sur une planche de surf .
Notre vêtement à une incidence sur notre état interne, sur l’idée qu’on se fait de soi-même et sur les comportements qui en découlent !
Et bien au sol c’est pareil : quand on occupe un espace qui nous est dédié, on se connecte directement à soi….quand on occupe un espace dédié à quelqu’un d’autre, on connecte des informations concernant cet autre personne.
Quand on définit un espace comme étant une source inépuisable de Ressources, on ouvre tous les possibles , il n’y a plus de frein.
Pour satisfaire notre objectif du jour ,qui est de se libérer de la croyance que nous sommes la victime de l’autre….nous aurons besoin de 4 espaces au sol.
L’espace qui me représente : la victime supposée …le soi .
L’espace qui représente l’autre .
L’espace neutre appelé aussi espace Méta , qui permet de prendre de la distance pour faciliter le questionnement et avoir accès aux réponses possibles .
L’espace ressource qui contient tous les possibles.