Pourquoi certaines personnes sont-elles dans la culpabilité en permanence ?
Commençons par être positifs: quand on manifeste de la culpabilité, cela présuppose qu’on se compare à un modèle performant . Ex.: Si vos parents vous ont donné comme modèle le sens du devoir et l’obligation de travailler du mieux qu’on peut…vous vous sentirez coupable en restant au lit le matin sous prétexte d’un petit malaise ! Donc avoir de la culpabilité devient plutôt une référence de bonne éducation… Mais immanquablement la culpabilité engendre la dévalorisation de soi qu’on le veille ou non…et la dévalorisation de soi engendre une foule de conséquences …telles que des attitudes de replis ou des attitudes revanchardes.
Pour comprendre, remontons à l’origine de la prise de conscience du “SOI”
À la naissance le “Soi” n’est pas défini correctement …le bébé ne sait pas que les petites mains qui s’agitent devant lui sont les siennes …Il ne sait pas non plus que le sein qu’il tète est celui de sa mère …pour lui sa mère et lui ne font qu’une seule et même personne …la différenciation des 2 identités ne se fera que vers l’âge de 2 ans . A partir de cette différenciation l’enfant va se centrer sur lui-même , manifester une personnalité autocentrique …c’est-à-dire qu’il va se croire le centre de l’univers et que c’est lui qui fait tourner le monde…ex:l’enfant de 3ans constate que le soleil se lève quand lui se lève et qu’il se couche quand lui va au lit …alors il se dit: c’est moi qui fait lever et coucher le soleil . Plus que cela: quand l’enfant roule en voiture, il dit :” le soleil me suit !” Donc c’est moi qui provoque les choses ! Quand l’enfant est immergé dans des situations positives il s’auto valorise puisque sa toute-puissance provoque du positif dans le monde autour de lui.Mais si l’enfant est face à des situations négatives, il va s’auto- dévaloriser puisque c’est lui qui provoque les choses. Par la suite tout au long de sa vie ce mécanisme d’autodévalorisation sera présent en face de la plus petite difficulté. Et il n’hésitera pas à se convaincre qu’il ne vaut rien…qu’il n’est pas intelligent…qu’il n’est pas assez aimable…qu’il ne mérite pas l’amour des autres…
Et bien ceci est la 2e croyance profonde que l’enfant s’installe pour toute sa vie, suite à un traumatisme .
Rappelez-vous, la première croyance est :”comment il perçoit le monde”. ..article 50. Ce mécanisme aberrant de dévalorisation est très évident dans le cas d’abus sexuels d’enfant…comme il est autocentrique , il croit que c’est lui qui a provoqué l’abus d’où il va manifester de la culpabilité et en conséquence il n’en parlera à personne ou plus encore il va enfouir ce souvenir dans les profondeurs de son inconscient …et certains êtres vont jusqu’à l’oubli de l’événement en guise de protection absolue. Si vous avez l’impression ou la certitude d’être habité par cette croyance dévalorisante de vous-même… n’hésitez pas à faire l’application que je vous propose . Toutefois nous n’aborderons pas encore les traumatismes sexuels maintenant, car l’application est différente , elle nécessite quelques outils supplémentaires.
En quoi consiste l’application que je vous propose ?
Vous serez l’acteur et le spectateur du travail que nous allons faire ensemble. Je vais vous guider pas à pas et vous aurez le loisir d’aménager mes paroles à votre convenance. Dans ce travail nous nous focaliserons sur le petit enfant que vous avez été et nous allons lui apporter les certitudes positives qu’il acquerra quand il sera adulte . C’est comme si nous faisions un transfert de fichiers à l’intérieur de notre disque dur… Alors vous me direz que l’adulte que vous êtes sait tout cela… Mais il ne suffit pas de savoir pour éradiquer la croyance profonde… Il faut que le transfert de fichier se fasse dans l’évocation de l’expérience traumatisante . C’est ce transfert de fichier qui va provoquer la résilience , comme l’explique si bien Boris Cyrulnik …c’est à dire : permettre de retrouver la forme initiale, avant le traumatisme.